L'association
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Association Maurice et Marie-Madeleine DURUFLÉ
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Lettre d'information aux membres et amis de l'association
Madame, Monsieur,
Au nom du conseil d’administration, je suis heureux de vous adresser dès aujourd’hui mes voeux pour l’année 2023 et de vous apporter des nouvelles de notre association, conscient que depuis longtemps beaucoup s’interrogent sur son devenir. Depuis l’assemblée générale élective du 31 mai 2022 qui a marqué la fin de l’administration judiciaire, le conseil d’administration s’est organisé et mis au travail. Il s’est déjà réuni deux fois sous l’impulsion d’un bureau déterminé et solidaire. En tant que président, tout en vous invitant à partager l'esprit qui l’anime, je me dois de vous informer de l'avancement de ses travaux conformément aux engagements pris avant son élection.
La tâche que vous nous avez confiée est immense : réparer quatorze années d’administration judiciaire qui ont été synonymes de stagnation et qui ont quasiment épuisé des finances sans cotisations significatives [1] et surtout privées du versement des droits d’auteur depuis 2010 [2]. Redresser cette situation est un défi complexe. A cet effet, nos actions visent plusieurs objectifs parmi lesquels je voudrais citer les principaux :
- Réorganiser l’association sur des bases solides et pérennes dans un contexte particulièrement exigeant. La transparence vis-à-vis de l’administration et la rigueur dans la gestion administrative imposée par le statut d’association reconnue d’utilité publique (RUP) obtenu en 2005 ont fait défaut jusqu’ici. Il faut reconstituer les comptes antérieurs et compléter notre cadre réglementaire par un règlement intérieur conforme aux statuts et au règlement type des associations reconnues d’utilité publique. Ces deux points seront abordés lors de la prochaine assemblée générale qui devrait être convoquée au cours du printemps 2023.
- Reconstituer le fichier unique et sécurisé des adhérents en identifiant et en contactant tous les membres : ceux qui ont participé à l’assemblée 2022 et ceux qui ont cotisé au moins une fois depuis sa création puis se sont éloignés, faute d’information ou déçus par cette situation [3].
- Informer et échanger avec les membres en recourant à des moyens adaptés. Nous avons ainsi opté pour des outils de gestion en ligne intégrant la comptabilité et les finances, l’administration des effectifs et la communication, avec la possibilité de développer un futur site internet pour un coût modique. Un nouveau logo de l’association devrait être présenté au cours du prochain trimestre. Il précédera la mise en place d’un nouveau site internet moderne et convivial. Il s’agit donc d’outils essentiels, sources d’économies de fonctionnement et d’efficacité, qui permettront de partager en toute sécurité et en temps réel les informations et les décisions au sein du conseil et avec tous les membres.
Nous avons naturellement à coeur de mettre en oeuvre au plus vite les actions que nous inspirent les dispositions testamentaires d'Eliane Chevalier et les statuts de l’association, fruit de sa volonté. Ainsi l’élaboration d’un projet associatif a été lancée dès la première réunion du conseil. Ce projet traitera de tous les aspects abordés par les statuts : l’oeuvre, la mémoire, la musique, la transmission… Il faudra cependant du temps, des compétences et des moyens matériels pour en voir les premières réalisations. Mais à ce jour, de nombreuses contraintes subsistent :
- En effet, pour financer son futur projet, l’association ne dispose pas encore des fonds auxquels elle prétend légitimement à savoir la délivrance du legs particulier [4] initialisée par le légataire universel en 2001, poursuivie après son décès en 2004 par ses héritiers puis interrompue par ces derniers qui après avoir obtenu la mise sous administration judiciaire de l’association en 2008 et contesté la validité du legs fin 2009, ont entamé des procédures judiciaires conduisant notamment au placement sous séquestre des droits d’auteur. Les conditions juridiques étant aujourd’hui réunies, le conseil a demandé dès le 30 juin la formalisation de cette délivrance, demande qui depuis a été renouvelée deux fois par courrier recommandé. Nous n’avons pas de réponse à ce jour.
- Il est également nécessaire d’identifier et de recenser toutes les archives pour les rendre accessibles à tous ceux qui s’intéressent à l’oeuvre des Duruflé, conformément aux voeux d’Eliane Chevalier explicités dans les statuts de l’association [5]. Un groupe de travail est à l’oeuvre pour proposer un modus operandi qui aille en ce sens. Ce groupe sera supervisé par Madame Catherine Massip, autorité incontestée en la matière (Mme Massip est l'ancienne directrice du département de la musique de la Bibliothèque Nationale de France).
- Enfin, pour l’heure, l’association dispose d’une trésorerie très limitée d’un peu plus de 30.000 € essentiellement constituée du solde des droits d’auteur perçus jusqu’en 2009 après les dépenses courantes et les honoraires des administrateurs judiciaires. Ses seules ressources nouvelles sont les cotisations des membres. Si elles compenseront à court terme les frais de fonctionnement courants, elles ne suffiront pas à honorer d’une part les charges des locaux légués par Eliane Chevalier, dont la délivrance reste également à formaliser, et d’autre part, les frais de justice que nous pourrions être amenés à engager pour obtenir enfin la délivrance formelle du legs.
Comme vous pouvez le comprendre, si nous avons commencé à reconstruire l’association et si nous n’avons pas encore de perspectives musicales à court terme, nous avons bon espoir de les préciser bientôt. Dans ce contexte, il n’est pas inutile de faire appel à tous les membres qui souhaiteraient apporter leurs idées et leurs compétences à cette entreprise. Nous projetons de convoquer l’assemblée générale au printemps prochain non sans avoir appelé les cotisations 2023 après la prochaine séance du conseil d’administration qui se tiendra en janvier. Nous vous informerons régulièrement de l'état de nos avancées via le site de l’association. Dès à présent, toute question peut être adressée par courrier postal ou par la rubrique contact du site internet actuel.
Espérant nous retrouver prochainement, nous vous prions de croire à notre sincère dévouement.
Alain Delcroix
Notes :
[1] Le montant fixé dans les statuts de 2001 est faible et beaucoup ont cessé de cotiser pendant cette période.
[2] Par décision de justice datant de 2012, tous les droits sont bloqués par les éditeurs musicaux et la Sacem depuis 2009 ou encore séquestrés par le bâtonnier de Paris pour ceux perçus par les héritiers entre 2009 et 2012.
[3] La reconstitution de la liste des membres (ceux qui ont payé au moins une cotisation) est un travail laborieux dans la mesure où leurs coordonnées sont erronées voire inconnues et que certains sont depuis malheureusement décédés.
[4] Ce legs est composé de la nue-propriété de l’appartement historique des Duruflé au 6 place du Panthéon, de la pleine propriété du local de l’association voisin de l’appartement et des droits d’auteur. Ces derniers représentent des versements substantiels réguliers qui seront intégralement consacrés au projet associatif.
[5] Extrait des statuts : « Aider par tous moyens de jeunes artistes-musiciens, notamment sous forme d'allocation financière, et permettre à ces derniers - ainsi qu'à toute entité intéressée par la vie et/ou l'œuvre de Marie-Madeleine et Maurice Duruflé d'accéder aux archives détenues par l’association, composées de très nombreux documents et pièces émanant des époux Duruflé »
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